Interview de Féebrile : Photographe à l’univers fantasmagorique et sensuel


Feebrile© Féebrile _ Histoire d’amour (2008)

Sombre, érotique, troublante, poétique… Les oeuvres d’Isabelle Royet-Journoud alias Féebrile nous emmènent dans un monde singulier. Ce monde je le suis déjà depuis quelques années et j’ai souhaité vous le faire découvrir à travers cette interview. Un grand merci Féebrile pour cet entretien !

  • Bonjour Féebrile, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Photographe autodidacte depuis plusieurs années, travaillant surtout sur l’autoportrait. Pour le reste, mes photos me présenteront mieux que moi !

  • Depuis quand pratiques-tu la photographie et comment cette passion t’est-elle venue ?

A force, ça doit bien faire 8 ans. Je me souviens qu’au lieu d’aller au lycée, je faisais plein de photos, une façon de me découvrir, de me réapproprier -positivement- mon image.

  • Quels matériels utilises-tu ?

Ils s’appelent Canon, Holga et Mamiya !

  • Pourquoi avoir choisi le nom Féebrile ?

Ca fait longtemps que j’ai ce pseudo ! Si on veut lui donner un sens il est certain que le côté fantastique, allié au côté fiévreux, correspond à mes photographies.

  • Comment qualifierais-tu ton univers ?

D’évolutif ! Mes photos étant le reflet de mes goûts, de mes envies et sentiments du moment, mon « univers » tend à changer, à évoluer, à grandir, du moins je le souhaite.

  • Quelles sont tes influences (peinture, cinéma, musique etc…) ?

Le quotidien. Le vieux cinéma noir et blanc. Les jambes des filles. Les mains et les ombres.

  • Un grand nombre de tes réalisations sont en noir et blanc, pourquoi ce choix ?

Ce n’est pas vraiment un choix, disons que ça me ressemble plus, je me sens plus à l’aise en noir et blanc. Ça met également plus de distance avec la réalité.

  • Comment choisis-tu tes modèles ?

Par coup de coeur, tout simplement !

  • Pourrais-tu nous expliquer ta démarche pour préparer une séance photo ?

Ça dépend vraiment de la photo, si c’est un autoportrait ou si c’est avec un(e) modèle ou encore si c’est une photo de ma série « Les Petites », ce sera très différent. Pour cette dernière, je fais un croquis préparatoire et je m’y tiens. Pendant plusieurs jours, je construis le décors et ensuite je prends la personne qui pose selon le croquis. Je sais où je vais et c’est donc plutôt rapide. A l’inverse une séance avec un(e) modèle, même s’il y a un thème de départ, laisse plus de place à l’improvisation. Et pour l’autoportrait c’est un peu les deux à la fois, un savant mélange de préparation et d’improvisation.

  • Travailles-tu seule ?

Pour certains autoportraits extérieurs où je vais être moins libre de mes mouvements pour telle ou telle raison, mon ami m’aide mais pour tout le reste je travaille seule, oui.

  • Si tu avais une seule photographie à choisir dans tes réalisations laquelle serait-elle et pourquoi ?

Très bien, une seule ce n’est pas facile mais je dirais « Eriger des murs »

Feebrile_tumblr

parce que c’est une photo récente dont je suis assez contente, qui est plus « crue » moins « fantôme torturé » et c’est ce vers quoi j’aimerais tendre mais les fantômes, ça colle à la peau !

  • Tu es une artiste complète : tu réalises des vidéos, des écrits et tu fais également de la musique peux-tu nous en dire plus à ce sujet ?

Tout ça est vraiment sporadique mais je reviens parfois à l’un ou à l’autre. L’écriture est ma première passion. La musique vient peu à peu, ce serait un rêve de faire un petit CD un jour ou au moins des musiques dont je puisse être fière. Qui sait ?

  • Quelles sont tes prochaines actualités (expos, projets…) ?

Je vais exposer du 14 juin au 14 septembre dans une église à Turin, ça a l’air fou ! Sinon j’ai très envie de faire un livre photo mais je ne sais pas encore comment…

  • Le mot de la fin

Joker

Je vous laisse découvrir ses réalisations :

Queen of the flies : Musique et vidéo de Féebrile 
Extrait des vidéos « Les trinités », « Le rêve », « Je voulais voir la mer » etc…
Casting : Lizzie Saint-Septembre, Marine, Féebrile, Melainya & Eve.


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